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Apollon

Les pieds d’or du soleil qui dansent dans la brise.

Eros

Regardez ! Elle est là, sur le bord du ruisseau,
Sous les saules courbés qui lui font un berceau…

Vénus

Ah ! je vois maintenant…

(On entend une musique funèbre.)

Mercure

Ah ! je vois maintenantCe n’est rien : une femme !

Eros

Mon frère le Trépas, en lui prenant son âme,
À son corps adorable a laissé la beauté.
Le sourire de fleur de ce matin d’été
La caresse et parmi les herbes écrasées
Ses beaux bras sont pareils à des ailes brisées…
Sa main rigide serre une lampe d’argent…
Des gens sont accourus qui vont s’interrogeant
Et le père et la mère ont reconnu la morte…
On l’étend sur un lit de branches… on l’emporte…