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Scène IV
(L’alcôve nuptiale, ouverte sur le même décor.)
Psyché
Désir ! ô mon Désir ! Cher maître de ma vie !
Époux mystérieux aux baisers parfumés !
Laisse-moi savourer, épuisée et ravie,
Un repos sans sommeil dans tes bras refermés !
Éros
Oh ! Laisse sans dormir, dans mes bras renversée,
L’orage s’apaiser de tes seins en émoi,
Et ton âme d’enfant, sans rêve ni pensée,
Comme en un gouffre heureux s’anéantir en moi
Psyché
Est-ce que je t’enlace ou bien suis-je enlacée ?
Est-ce que je te baise ou bien suis-je baisée ?
Ô délice ! ô langueur ! Es-tu moi ? Suis-je toi ?
Éros
Tu soupires, Psyché ! N’es-tu donc pas heureuse ?
