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Ah ! prolongeons l’instant que l’homme vil abrège !
Que ton trouble s’apaise entre mes bras bercé !
Ta tunique à tes pieds tombe comme une neige…
Ta ceinture s’abat comme un oiseau blessé…

Psyché

Me voici contre vous, de mes cheveux vêtue…
Ô mon maître ! J’ai peur, car votre voix s’est tue…
Votre souffle me brûle et vous riez tout bas…
Désir ! je ne veux pas… Non ! non ! Je ne veux pas !…

(Ils tombent enlacés dans l’alcôve, dont les rideaux se referment.)