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rai de réunir les éléments nécessaires au début de la campagne prochaine.

À toi cordialement.

Victor Riding.

Trouvant que M. Reding, s’il ne répétait point ma pièce, se répétait par trop lui-même, je lui écrivis pour le prier de ne pas jouer mon drame ou, comme j’aurais pu le dire si j’avais été ironique, de ne pas continuer à ne pas le jouer.

Cette fois, il me répondit tout de suite. Voici sa lettre :


Mon cher Giraud,


Je ne sais si je dois accueillir ta décision comme un soulagement ou la regretter. L’entreprise était délicate et d’autre part la tentative de réalisation si séduisante !

Si tu changeais d’avis, je serais toujours à ta disposition. Peut-être un jour les dieux nous seront-ils favorables !

Bien à toi.

Victor Riding.

Ainsi finit le rêve d’une nuit d’avril. M. Reding fut soulagé. Je le fus aussi, et je le remercie ici de ne pas m’avoir joué, je veux dire de ne pas avoir joué mon œuvre.

A. G.