Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/263

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et qui n’était dû qu’à la merveilleuse canne de M. de Balzac.

La célébrité n’avait fait valoir que le génie naissant de Clarisse ; la canne bienfaisante avait fait connaître la pureté de sa vie, la simplicité de son cœur, le charme de son caractère. — La canne, bien au contraire, avait réparé le tort que la célébrité lui avait fait — elle avait appris à Tancrède que les âmes qui se conservent pures dans le monde, sont celles qui vivent d’illusions ; et que, si la célébrité est un flambeau qui jette trop d’éclat sur la vie, la poésie du moins est un saint voile qui couvre et préserve le cœur. Bienheureux ceux qui sont poëtes ! bien malheureux qui ne l’est plus !

Tancrède emmena sa jeune femme à Blois, chez sa mère. Clarisse quitta Paris sans regrets ; elle oublia les succès qu’elle y pouvait obtenir ; ses vœux avaient été comblés au delà de ses espérances. À Paris, elle n’était venue chercher que la gloire… elle y avait trouvé le bonheur.