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PREMIÈRE PARTIE

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CE QU’EST TUNIS


Tunis ! c’est encore le type de la ville arabe du Moyen-Age ; c’est Tunis la sainte, c’est Tunis la blanche, la fleur de l’Occident, comme l’ont dénommée les poètes arabes.

S’étageant sur la pente douce d’une colline verdoyante, ayant au front, comme un diadème, la Kasba, elle apparaît comme un rêve oriental à l’étranger qui, du débarcadère, s’y rend en barque (s’il n’a pas pris le chemin de fer de La Goulette) en traversant le lac El-Bahira, nappe immense d’un bleu immobile, éblouissante de lumière, « féerique, dit le commandant Villot, avec ses ibis aux pures couleurs et ses énormes flamands qui, dans leur pose sibyllique, semblent interroger l’avenir ».[1]

  1. Tunis et la Régence. Challamel aîné, éditeur.