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IV


La France sera libre ! elle le sera,
dussions-nous de nos têtes payer le
chemin de la liberté.

Laponneraye. —


Cet amour du pays, feu sacré, dont vos âmes
Recélaient les vives ardeurs
Comme sur un autel, — lampe aux célestes flammes, —
Brûle encore au fond de nos cœurs.
Si jamais, profanant notre saint territoire,
L’Étranger veut, dans son orgueil,
Ajouter un feuillet de honte à notre histoire,
Et voiler nos fronts d’un linceul ;
S’il faut que de nouveau le glaive de la guerre
Déchire un drapeau détesté ;