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Sa droite en condensa l’essence lumineuse
Pour en former le cœur, pléiade radieuse,
 Autre ineffable trinité !

Quelle âme ne s’émeut devant ces jeunes femmes
Qui, dans cet âge heureux où le cœur n’est que flammes,
 Où le monde n’est que splendeurs,
Rejetant leurs atours comme un linceul funeste
Pour mériter l’amour de leur époux céleste
 Se fiancent à nos douleurs !

C’est qu’aux regards charmés une clarté divine,
S’élevant de leur cœur sur leur front, l’illumine
 Du plus chaste rayonnement ;
Ainsi qu’une veilleuse, en sa prison d’opale,
De son toit précieux avivant le ton pâle,
 Le nacre de reflets d’argent.