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Les roses du plaisir qu’ici votre main cueille,
S’échappant de vos doigts, s’en iront, feuille à feuille,
 Tomber sur le toit indigent.

Ce lustre, dont l’éclat en ces lieux vous éclaire,
Au-delà de ces murs projette sa lumière :
 Ses rayons purs et généreux
Pénétrant sous le chaume où gémit l’indigence
Iront, reflets d’amour, par leur douce influence,
 Y réchauffer le malheureux.

Et vous avez voulu, dans votre ardeur pieuse,
Religieux essaim et foule gracieuse,
 Apporter le sel et le pain
Au modeste banquet que notre main prépare.
Banquet où, grâce à vous, le pauvre, ce Lazare,
 Viendra prendre place demain.