Page:Girard - Mosaïque, 1902.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.
81
LE CONSCRIT IMPÉRIAL
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

griffard
(Sortant à demi son épée du fourreau)

Non ! Non ! Je me vengerai autrement et le même coup vous frappera tous deux. Au revoir, mademoiselle, au revoir, monsieur, ah ! ah ! ah !

(Il sort)
SCÈNE IV
reine, jean

reine

Jean, j’ai peur de cet homme. C’est un démon, il nous sera fatal.

jean

Pourquoi t’alarmer, Reine ? tu m’aimes, je t’aime. L’amour n’est-il pas plus fort que la mort ?

reine

S’il t’arrivait malheur, j’en mourrais,

jean

Ne prononce pas ce mot. Qui possède ton cœur ne saurait être malheureux. Et je t’aime, je t’adore. Tu es la lumière de mes yeux, tu es le sang qui fait battre mon cœur, tu es le souffle qui anime ma vie, irise mes jours, m’empêche de mourir. Reine, si tu le veux, nous nous marierons dans la quinzaine.