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POUR RÉGINE

La mère et le fils se tinrent longtemps étroitement embrassés.

Puis, le jeune homme voulut s’élancer vers son père. Mais, ce dernier, par son silence et sa froideur, tint son fils à distance.

Les deux femmes joignirent leurs mains, levèrent vers lui des yeux suppliants.

Tout à coup, madame Lefort, attirant Régine, l’a fait s’agenouiller avec elle devant le père, et chacune prend une de ses mains tremblantes et froides comme le vent du Nord, et qu’elles arrosent de leurs pleurs.

— Edem, implore la mère, nous t’en supplions, ne te montre pas insensible ! Le Christ est ressuscité, notre enfant nous est ressuscité. Je t’en supplie, pour Régine, pardonne !

Pour Régine !

Pour Régine !

Le père, ouvrant tout grands ses deux bras, s’écrie, tandis que deux larmes de béatitude coulent de ses yeux :

— Mon fils ! embrasse-moi !