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LA JOLIE FILLE DE GRANDPRÉ




I ls s’aimaient.

Leur histoire était bien simple. Ensemble ils avaient commencé à assurer leurs pas incertains en se soutenant l’un l’autre, sous les yeux ravis des parents, dans les jardinets qui entouraient les deux maisonnettes voisines. Plus tard, ils s’assirent sur le même banc à l’école du village, se servant parfois du même livre pour chanter les grosses lettres de l’alphabet et épeler les parties plus scabreuses de l’abécédaire.

Puis vinrent les exercices du catéchisme et enfin le grand jour désiré depuis si longtemps, la première communion.

À la Sainte Table, ils s’agenouillèrent côte à côte comme deux anges.