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À LA CONQUÊTE D’UN BAISER
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À monsieur Paul de Monity,
Mon cher monsieur :
Vous me feriez un plaisir infini en venant dîner en tête-à-tête avec moi. Je vous expliquerai, tout à l’heure, pourquoi je ne vous ai pas demandé cette faveur quand vous m’avez fait l’honneur de venir me voir.
Votre obligée,
gabrielle.
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À monsieur Rodrigue Darboy,
Mon cher monsieur :
(Elle s’arrête et songe)
Mais, puisqu’il ne m’a pas demandé de baiser, ai-je le droit de l’inviter à mon dîner en tête-à-tête. Oui, mais il a trempé ses mains dans le pari. « À mort ! » Mais pourquoi le condamner, lui, pourquoi ? Et pourquoi pas lui, aussi bien que les autres, pourquoi ?
(Elle écrit avec hésitation)
Vous me feriez un plaisir infini en venant dîner en tête-à-tête avec moi. Je vous expliquerai, tout à l’heure, pourquoi je ne vous ai pas demandé