Page:Girard - Martyre du R. P. Chapedelaine, paru dans Le Monde illustré, 27 février 1858.djvu/9

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne compta plus les coups, le bourreau frappa jusqu’à ce que le corps restât immobile. Alors il fut porté dans la prison, où on le jeta sanglant et brisé sur le sol.

Ici ce ne fut plus l’ineffable patience du martyr qui vint frapper de stupeur ses bourreaux, ce fut un de ces miracles qui forment comme le nimbe rayonnant de l’antiquité chrétienne au temps des Césars ! Voilà que le cadavre pantelant du martyr se ranime ; le P. Chapedelaine se relève et se promène dans son cachot, le calme sur le front, la ferveur dans le regard, la prière sur les lèvres.

Ce prodige est rapporté au mandarin, qui se croit