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MARIE CALUMET.

aussi, ajouta-t-il, en se tournant vers l’homme qui avait accompagné Marie Calumet.

— Oh ! merci ben ! m’sieu le curé, j’suis ben pressé pour aller porter mon p’tit lait à la fromagerie.

— Une gorgée de vin de rhubarbe, au moins, insista le curé.

— C’est pas de r’fus, répondit mon homme, en bégayant de timidité.

Tous étaient entrés dans la salle à manger du presbytère. Marie Calumet, aidée de Suzon, avait enlevé sa câline de paille noire tressée, garnie de fleurs en coton jaune citron et rouge-sang. Cette coiffure était retenue sous le menton par de larges rubans de satinette blanchâtre. Avec des précautions infinies, mon amie déposa sur une chaise,