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des culbutes tandis qu’un paysan déjà sur le retour de l’âge mais encore vigoureux, leur tendait avec effort, du bout de la fourche aux dards luisants, d’énormes bottes de fauchure. Dans le champ voisin, excité par la voix et aiguillonné par le fouet sur les flancs qui boucanent, un étalon rétif aux jambes poilues et les jarrets tendus, monte la pente menant à la grange dont la large porte est ouverte à deux battants. Égrenés un peu partout, sur le bord des fossés et des ravins, une marmaille de diablotins se chamaillent en se vautrant dans l’herbe grasse.


Puis, se dessina une charrette à poche…

Et au milieu de toute cette vie, un soleil de plomb, de la poussière s’élevant de la route et du foin, le cri sec du criquet, les merles dans les cerisiers et