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MARIE CALUMET.

Et le même colloque se répétait à chaque rencontre.

Trente jours durant, Narcisse fit sa cour, une cour discrète, fidèle.

Il descendait de sa mansarde à sept heures ; il y remontait à dix.

Les fiancés passaient la soirée tantôt dans la salle à manger, tantôt dans la cuisine, chacun dans son coin, et le curé ou Suzon entre les deux, suivant le vieil adage canadien : des amoureux doivent toujours mettre un gros chien entra eux.

Un mercredi soir, Marie Calumet lavait la vaisselle sur la petite table près de l’évier, dans la cuisine éclairée par une lampe pleine jusqu’aux bords d’huile de pétrole. Suzon l’essuyait. Le curé Flavel, s’était coulé dans une