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MARIE CALUMET.

Marie Calumet n’eut pas bougé pour une terre. Tellement, que lorsque le photographe lui dit : Ça y est ! elle était encore immobile sur son siège.

— Levez-vous, madame, c’est fini.

En attendant ses portraits, la servante songeait :

— Un pour m’sieu le curé, un pour moé… À qui’s que je donnerais ben le troisième ?… À qui’s que je l’ donnerais ben ? Dans tous les cas j’ men vas le garder en réserve.

Enfin, après un quart d’heure d’attente, la villageoise entra en possession de ses photographies, qu’elle enfouit précieusement dans son sac de voyage.

— Bonne sainte Anne ! comme ça me ressemble, s’exclama-t-elle ravie, on dirait que c’est moé.