Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/311

Cette page a été validée par deux contributeurs.
289
MARIE CALUMET.

or, et de rouge-corail ; septembre avec sa riche palette brossant la toile de cette nature moribonde des tons les plus châtoyants. Des troupeaux de moutons et de vaches broutaient ce qui restait encore de pâturage, et les chevaux, affolés par le passage du train, détalaient à toute vitesse en hennissant et en ruant.

Marie Calumet, cependant, n’avait pas encore pris une bouchée depuis la veille au soir. Les tenailles de la faim lui travaillaient l’estomac. Elle ouvrit donc son sac de voyage, et étendit sur ses genoux un grand mouchoir carreauté rouge et blanc.

Apparurent successivement : une tresse de pain cuit au four, un morceau de jambon fumé, des confitures