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MARIE CALUMET.

pas sa main, et baissa les yeux.

C’était un pas en avant, mais il y a loin de la coupe aux lèvres.

À ce moment, la jolie nièce du curé, ouvrant sans bruit la porte de la salle à manger, surprit Narcisse sur le point de faire sa déclaration d’amour à celle qui, depuis deux mois, l’avait fait maigrir de vingt-cinq livres.

Elle se demanda comment son protégé se déterminait à parler, puisqu’elle-même n’avait pas encore ouvert la bouche sur ce sujet brûlant.

Narcisse, s’étant retourné fortuitement, aperçut Suzon. Celle-ci lui faisait signe de ne pas se laisser démonter mais de s’armer de courage. Tournant la tête dans une autre direction, il vit son curé sur le seuil d’une des deux