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MARIE CALUMET.

che, me surprennent énormément, et, l’avouerais-je, cette admiration profane m’afflige au même degré. Car enfin, comment un homme qui a été ordonné prêtre par la volonté de Dieu, peut-il se complaire dans une jolie figure. Quant à moi, je te le dirai carrément, depuis vingt ans au moins, que je dessers cette paroisse, je n’ai pas encore remarqué celles de mes paroissiennes qui sont jolies et celles qui ne le sont pas.

— C’est que tu manques d’esthétique, rétorqua le curé Lefranc, en croquant un noyau de prune.

Et cependant, le curé Flavel disait vrai. Il était une de ces bonnes pâtes d’hommes faits pour être curés, comme d’autres naissent laboureurs, médecins, maréchaux-ferrants, notaires, charrons,