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MARIE CALUMET.

la grange, suivi de près par Zéphirin, tu m’prends pour un pissou ; c’est ce qu’on va voir. J’men vas t’les frotter, moé, les oreilles !

Et pour ne pas laisser s’éteindre leur belliqueuse ardeur, les deux adversaires se chantèrent pouille à qui mieux mieux, jusqu’à ce qu’ils fussent arrivés sur le théâtre du combat.

Mes deux gladiateurs de Saint-Ildefonse ont franchi l’enceinte de l’arène. Et quand je dis arène, je veux parler d’un coin de jardin potager borné, d’un côté, par la grange, et de l’autre par l’écurie qui font équerre. Comme spectateurs, ce ne sont plus un empereur avide de sang ; des courtisans dissolus et efféminés ; une populace remuante qui demande à grands cris « panem et