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MARIE CALUMET.

« J’ai dit : Je monterai sur le palmier, et je prendrai ses branches ; et tes mamelles me seront maintenant comme des grappes de vigne, et l’odeur de ton visage comme l’odeur des pommes ;

« Et ton palais comme le bon vin qui coule droit à mon bien-aimé, et qui fait parler les lèvres de ceux qui dorment.

« Je suis à mon bien-aimé, et son désir tend à moi.

« Viens, mon bien-aimé, sortons aux champs, passons la nuit aux villages.

« Levons-nous le matin pour aller aux vignes ; et voyons si la vigne est avancée, et si la grappe est formée, et si les grenadiers sont fleuris : c’est là que je te donnerai mes amours.

« Plût à Dieu que tu fusses comme mon frère qui a sucé les mamelles de ma