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MARIE CALUMET.

épouse, viens du Liban avec moi ; regarde du sommet d’Amana, du sommet de Scénir et de Hermon, des repaires des lions, et des montagnes des léopards.

« Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, mon épouse ; tu m’as ravi le cœur par l’un de tes yeux, et par l’un des colliers de ton cou.

« Que tes amours sont belles, ma sœur, mon épouse ! que tes amours sont meilleures que le vin, et l’odeur de tes parfums qu’aucune drogue aromatique !

« Tes lèvres, mon épouse, distillent des rayons de miel. Il y a du miel et du lait sous ta langue, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban.

« Ma sœur, mon épouse, tu es un jardin fermé, une source close, et une fontaine cachetée.