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MARIE CALUMET.

toucher à la couche du curé, afin de ne pas en dissiper le charme béni.

Je dirai, cependant, à la louange de Marie Calumet, qu’il n’y avait rien que de pur dans ses intentions et que l’anticipation de sa jouissance était toute virginale et platonique.

Mais comment décrire l’émotion intense qui assécha son gosier lorsqu’elle entra dans la chambre épiscopale ? Ce n’est qu’en tremblant qu’elle fit le nettoyage de cette chambre sainte.

Prenant religieusement dans ses bras le vase de nuit, comme une aiguière de prix, elle allait en vider l’or bruni dans le récipient commun par où passent toutes les eaux de la même espèce. Soudain, une idée fulgurante traversa son esprit alarmé.