Fière déjà du vaisseau de guerre le Niagara qui vient d’être lancé dans ses eaux et qui dépasse encore de 15 pieds la longueur du Vanderbilt, la presse entière de l’Union l’a salué d’une acclamation d’enthousiasme. « Nous pouvons nous vanter, comme Américains, s’écrie le F. Leslie’s illustrated Newspaper, d’avoir aujourd’hui, à nous, le plus grand vaisseau de ligne et le plus grand navire marchand qui existent au monde ! »
Cet orgueil national semble avoir froissé les susceptibilités britanniques. Si le bruit qui circule est réel, les parieurs du sport peuvent préparer leurs enjeux, car jamais le turf n’aura vu de derby pareil à celui dont les plaines grondantes de l’Atlantique vont devenir la piste.
On assure que l’armateur du Persia, le meilleur marcheur et le plus grand des pyroscaphes anglais, a porté un audacieux défi au propriétaire du Vanderbilt. Ce se-