qu’elle demande au cabotage, et par les abondantes ressources alimentaires qu’elle fournit à l’Europe et à nos colonies par ses produits, elle est encore la rude école à laquelle se forment les meilleurs marins de nos classes : elle est donc à la fois un élément de puissance et une source de richesse pour le pays.
Elle se rattache de plus à l’une de ses gloires. Ce fut la pêche à la morue qui soutint l’empire colonial que la France fonda et posséda dans ces mers, vaste et fécond empire dont il ne nous reste plus que deux faibles débris : l’île Saint-Pierre et l’île Miquelon.
Nos gloires maritimes sont réellement trop peu connues.
Avant que les Espagnols, entraînés par Christophe Colomb, eussent découvert ce nouveau monde dont M. Vitet a prouvé que des pieds français avaient déjà foulé le sol ; avant que les Portugais se fussent jetés sur les traces des nefs dieppoises et eussent découvert ce cap des Tempêtes qui leur ouvrait la mer des Indes,