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pagne. C’est de là que partent chaque matin les bateaux de pêche, espèce de chaloupes montées par deux hommes, un maître et un hussus ; c’est là qu’ils reviennent chaque soir avec le produit de leurs lignes, et, que le lendemain, des hommes spéciaux font subir au poisson ses diverses préparations.

Le travail préalable est celui des décolleurs, opération fort simple, qui consiste à détacher la tête de la morue ; c’est le premier degré de l’apprentissage de ce rude métier.

Vient ensuite le travail des trancheurs, opération d’autant plus difficile qu’elle doit se faire avec plus de rapidité ; elle consiste à éventrer et vider le poisson, et à détacher l’arête ; elle est habituellement exécutée par les officiers du navire. Le capitaine ne dédaigne pas d’y concourir ; c’est même un talent anatomique que les armateurs prisent beaucoup dans l’habileté pratique des chirurgiens qu’ils portent sur leurs rôles.