Page:Girard - La Nouvelle-Calédonie, paru dans Le Monde illustré, 25 avril 1857.djvu/4

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rard ; une douzaine d’insulaires des îles Sandwich, au service de ce planteur, ont aussi été impitoyablement assassinés.

Il est à peu près certain que cet événement n’a pas été le résultat d’une conspiration générale de la part des naturels. Pour les nombreuses tribus de la Nouvelle-Calédonie, jalouses les unes des autres et la plupart ennemies, s’unir et comploter est impossible. D’ailleurs, la masse des naturels est sympathique à l’autorité française, et quatre-vingts d’entre eux sont venus camper, avec cinquante soldats français, le lendemain du massacre, sur le lieu où il s’était accompli.

« Il sera difficile, dit le Sydney Herald, de saisir et de punir les meurtriers ; la contrée est montagneuse et couverte d’épaisses forêts. La retraite et la résistance y sont faciles ; il faudra comparativement un fort grand nombre