Tous de battre des mains.
— Nous y allons, chéri, supplia Mme Robichon, entourant de ses bras de lutteur le cou de son seigneur et maître.
Cette caresse laissa le mari impassible.
Et du ton du juge qui rend sa sentence :
— Nous n’acceptons pas, déclara-t-il.
— Pourquoi donc ? s’enquit Mme Robichon.
— L’automobile, dit le maître.
Il ajouta :
Tout déplacement entraîne des dépenses, surtout quand on est invité. Économie, économie, ne l’oubliez pas, mes amis.
À ces mots, on se leva de table en bougonnant.
La petite Robichon et le petit Robichon, qui n’avaient encore rien dit, éclatèrent en sanglots…
Enfin, enfin, la famille Robichon possédait une automobile.
C’est-à-dire qu’elle la possédait sans en être propriétaire. Elle en avait la jouissance.
Le perruquier, en effet, malgré ses économies ; avait dû, comme beaucoup d’autres, du reste, se contenter de verser une certaine somme comptant, la balance devant être acquittée par paiements, mensuels.