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de Dieu, teinté d’orange et de pourpre, les pêcheurs, descendant sur la grève, aperçurent de loin une femme à genoux, enveloppée dans un rayonnement de lumière d’or.

Rendus près d’elle, ils reconnurent Françoise, tenant dans ses bras le cadavre d’Abel Horth.

De ses cheveux blonds déroulés sur ses épaules, elle essuyait les caillots de sang sur la figure tuméfiée du pêcheur.

Quand elle vit les hommes, Françoise se mit à rire aux éclats.

Elle était folle.