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^0 J.E MÉLODRAME

cour crifaroun-al-Rascliid dut ôtre autre chose, tout de jnAme, que le tableau qu'en a présenté Pixerécourt (1). De rhistoire? C'est Marguerite d'Anjou (Gaîté, 1810). Marguerite d'Anjou, dont le mari Henri VI d'Angle- terre a été massacré par son frère Glocester, et qui se met à la tête des débris de son année pour lutter contre l'usurpateiur. Vaincue, cherchant un refuge dans une forêt, elle tombe dans les mains de bandits qui deviennent ses protecteurs. Mais Glocester leur arrache l'infortunée reine, et elle serait massacrée si de vaillants P^ançais, qui viennent de débarquer sous les ordres du duc de Lavarenne, n'arrivaient oppor- tunément pour la délivrer. Glocester périt dans l'in-

(1) Pixerécourt a eu parfois des collaborateurs, auxquels d'ail- leurs, esprit entier et autoritaire, il laissait peu de liberté : ses manuscrits l'attestent. Ces collaborateurs furent Loaisel-Tréo- gate, son aîné, et prédécesseur dans la carrière, pour Le Grand Chasseur ou l'Ile des Bermudes ; Frédéric et Laqueyrie pour le Moulin des Etangs ; Benjamin Antier pour la Muette de la Forêt; Marty et Laqueyrie, pour la Peste de Marseille ; Victor Ducange pour Polder ou le Bourreau d'Amsterdam et le Jésuite ; Desnoyers et Edan pour Alice ou les Fossoyeurs Ecossais ; H. Maison pour l'Abbaye aux Bois ; Francis Cornu pour Six Florins ou la Brodeuse et Valentlne, puis le Château et la Ferme-, Anicet-Bourgeois pour Latude. Il avait fait, aussi, la Lettre de cachet avec Pigault-Lebrun.

Ses collaborateurs, pour ses vaudevilles, furent Léger, Dubois, Melesville, L.-T. Lambert, Brazier, Carmouche, Ouvert.

Quelques-uns des ouvrages de Pixerécourt représentés à la Gaîté, durant le temps où il était directeur de ce théâtre, ont été signés : Charles : Le suicide ou le vieux sergent, le Monastère abandonné; les Natchez, mélodrame à grand spectacle, tiré de l'ouvrage de M. de Chauteaubriand, fiirent signés : Antoine. Pour l'adaptation du Fénelon, de M.-J. de Chénier, il se servit du nom de Saint-Vallier, qui appartenait à sa famille.

Si prodigieusement abondant que soit l'œuvre de Pixerécourt, il a laissé nombre de manuscrits de pièces non représentées : Dulcinée du Toboso, le Cabaret de l'Arc, le Docteur amoureux (en vers), la Fontaine de Vaucluse, le Coffre de fer ou le Juge de son crime, Gartga, la Statue de Pierre ou la Chambre ar. dente, etc. Il existe aussi parmi les manuscrits autographes que possède M. Virely, plusieurs plans détaillés de mélodrames : le Masque de fer, Camoens, la Fille du Gange, Charles Martel, le Combat des Trente, etc.