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.")() LE MÉLODRAME

\-à Forêt de Sicile^ musique de Gresnick ; c'est, à l'Am- bigu, le Château des Apennins ou les Mystères dVdolphe, d'après le roman d'Amie Radcliffe ; c'est, au Théâtre Louvois, un vaudeville, Blanchette ; c'est, au Ttiéâtre Feydeau, le Petit Page ou la Prison d'Etat, musique de Kreutzer et Nicolas ; c'est, à l'Opéra, Léo- nidas ou le Départ des Spartiates, tableau lyrique en un acte, musique de Persiles et Gresnick; c'est, à Mon- tansier encore, la Soirée des Champs-Elysées, proverbe en un acte, Zozo ou le Mal avisé, comédie, ensuite opéra-comique et de nouveau comédie, à la Porte-Saint- Martin sous le titre des Deux Valets ; c'est, à l'Am- bigu, la Musicomanie, musique de Quaisin ; c'est, au théâtre des Troubadours (1), Rancune, parodie d'Hécube, la Jarreticre, parodie de Praxitèle ou la Ceinture ; c'est, à la Gaîté, Posa ou VErmitage du Torrent.

Le réformateur du mélodrame, sacrifie à ce que l'on voit, pendant ces deux années, à tous les genres, ou sans doute, pouvant dès lors se faire jouer, il écoule tout ce qu'il a composé dans les bureaux du. Comité de Salut public, ou depuis. Il n'a pas, d'ailleurs retrouvé le succès de Victor, mais il n'enregistre qu'une chute complète, celle de Y Auberge du Diable, folie en deux actes, qui n'a qu'une représentation. Coquetterie de la part d'un homme qui aura de si longs succès que de pouvoir se souvenir d'un échec !

(1) Le théâtre des Troubadours, fondé par Plis et Léger, fit son ouverture dans l'ancienne salle Molière, le 15 floréal an VII. Puis il émigra dans la salle de la rue de Louvois. Il était voué au genre gai. Sa carrière fut courte, cependant, car il disparut en 1801. Il est assez piquant que Pixerécourt ait été représenté sur une scène où on ne cessait de railler le mélodrame et où, en 1799, on jouait un vaudeville qui portait ce titre long, mais ex- pressif : A bas les diables, à bas les bêtes, à bas le poison, à bas les prisons, à bas les poignards !