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LE MÉLODRAME 211

que du grand homme, qu'il ne pourra plus jouer d'au- tres rôles : il finira oublié et misérable en 1873. C'est Mme Vsannaz (alliée à la famille Franconi), qui a brillé de quelque éclat dans Thérèse ou V Orpheline de Genève, qu'on remarque dans le Couvent de Tonning- Lon et la Tireuse de cartes, qu'on laisse inemployée, ou à peu près, pendant longtemps, qu'on retrouvera dans la marquise de Pompadour de Latude. C'est Eugénie Sauvage, évadée de son atelier de fleuriste de la rue Sainte-Apolline pour débuter à la Porte-Saint-Martin dans une reprise des extraordinaires Deux Frères, de Pelletier-Volméranges. Puis, elle passera à la Gaîté, elle jouera le Cimetière, le Jésuite, Il y a seize ans. Une publication de 1832 infiniment indiscrète assure qu'elle' eut des bontés' pour Victor Escousse, le jeune dramaturge impatient qui se tua, avec son ami Lebras, et que son directeur Pixerécourt la considérait avec une particulière sympathie. Elle aimait le natu- rel et la vérité; elle se débarrassa, au Gymnase, de toute la friperie du mélodrame, mais ne sera-ce pas rencontrer d'autres conventions ?

Les acteurs qui jouent les derniers mélodrames sont, à l'Ambigu, d'Audino^t fils, puis de Cès-Caupenne ; Al- bert André, Barbier, Eugène, Fosse, Gilbert, Lamasse Prosper, Thenard, Mmes Mathilde, Versin, Palmyre, qu'un gazetier méchant appelle toujours « les Ruines de Palmyre » (1), et, à la Gaîté, le couple Lemesnil, Maillard, Parent, un comique qui, dans la journée est pâtissier, Raymond, Saint-Firmin, qui vient alors du théâtre de Versailles, Sallerin^ Cadot, Théodore Jo- seph, qui, de chef de comparses s'élève à la dignité d'artiste et crée le Jésuite, Alexis, Mme CheKO, an- cienne danseuse qui s'est mise à jouer la comédie, Provost, Thibault, etc.

(1) r.a lîampe et les Coulisses, par Léonard de Géréon, chez toiis les marchands do nouveautés.