Page:Ginisty - Le Mélodrame, Michaud.djvu/214

Cette page n’a pas encore été corrigée

208 LE MÉLODRAME

tout, avec une égale conscience, rois de féerie, pèi s nobles, comiques, rôles de composition. C'était l'horr, i^'e utile par excellence. Ce très brave homme mourut en 1851.

Jenny Vertpré, cette petite femme si vive et si fine, devait faire sa vraie carrière aux Variétés et au Gym- nase. Ses débuts dans la larmoyante Pie voleuse étaient bien loin quand elle s'éteignit à Passy, en 1865, plongée dans une grande dévotion. En se retirant de la scène, il lui avait plu de former un artiste où elle put se retrouver et retrouver sa jeunesse : ce fut Mlle Dé- sirée qui, au Gymnase et au Palais-Royal, la rappela quelque temps (1).

Il ne reste de Mlle Florval que le souvenir d'une femme élégante, et, qui avait plus d'esprit qu'il n'en fallait pour ce qu'on lui faisait dire, mais ne dispo- sant que d'assez faibles moyens.

GAITË. — Bourguignon, administrateur, rue Notre-Dame- d es- Victoires, 34 ; Dubois, directeur, rue des Fossés-du- Temple, 34 ; Marty, régisseur, rue de la Tour, 10.

Acteurs : Tautin, rue des Marais, 2 ; Marty ; Lafargue, faubourg du Temple, 28 ; Ferdinand, rue Notre-Dame-de-Na- zareth, 8 ; Dumesnis, rue de Saintonge, 31 ; Basnage, fau- bourg du Temple, 18 ; Darcourt, rue de la Tour, 5 ; Genest, id., 10 ; Edouard, rue du Temple, 129 ; Reynaud, rue du Ponceau. 36 ; Victor, rue de Malte, 19 ; Bourdais, rue d'Or- léans, 16 ; Bignon, rue de la Tour, 10 ; Héret, rue iMesléo, 25 ; Lequien, cour Saint-Ma.rtin, 19.

(1) Une biographie théâtrale, assez effrontée, la Hampe et les Coulisses, par Léonard de Géréon, 1832, raconte sur Jenny Vert- pré quelques anecdotes intimes. « Elle a commencé, toute jeune, par tenir au Vaudeville, le petit emploi des enfants. Un général, touché de sa grâce et de sa gentillesse, la prit sous sa protec- tion et l'enleva un beau jour, pour lui faire faire, avec lui, la campagne de Russie. On dit que, à cette époque, elle joua la comédie au Kremlin et fit partie de la troupe d'acteurs qui suivit la grande armée à Moscou. Un boulet russe vint démolir l'édifice de son bonheur. Le général, mortellement frappé, ex- pira quelques heures après sa blessure et laissa à son amantt-, pour toutes consolations, le souvenir de leurs amours, et, ce qui était plus positif, quelques diamants d'un grand prix. »