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180 LE MÉLODRAME

gient dans une loge, puis dans Torchestre des musi- ciens, puis dans le trou du souffleur... Puis Robert Macaire deviendra une tout autre pièce, refaite à di- verses époques par un peu tout le monde, un thème aux inspirations du génie comique du grand acteur de drame. Qui eût dit, aux auteurs du mélodrame inof- fensif de 1823, soucieux des lois du genre, et respec- tueux de l'ordre, qu'il y avait dans V Auberge des Adrets l'embryon d'une furieuse satire, où seraient attaquées, avec une verve frondeuse, toutes les puis- sances sociales, qu'ils respectaient ? Le Robert Ma- caire de 1834 ne laisse pas de montrer assez expres- sivement l'évolution des idées et les libertés conquises en onze ans (1).

(1) Benjamin Antier et Saint-Amand étaient de ce Robert Ma- caire, ayant marché, eux aussi, avec leur temps. Overnay et Maurice Alboy (l'auteur d'une manière de roman, Manuscrit de Robert Macaire trouvé dans la poche de son ami Bertrand) leur avaient été adjoints par Frederick, qui était, en réalité, l'inven- teur des situations, et l'âme de cette équipe d'auteurs travail- lant selon ses indications.