Page:Ginisty - Le Mélodrame, Michaud.djvu/185

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE MÉLODRAME 179

reçu l'hospitalité à l'auberge des Adrets, est accusée du meurtre de l'honnête Germeuil, assassinat commis par Robert Macaire, sous le nom de Rémond, et par Ber- trand, et cela dans le moment même où elle retrouve son fils perdu, il y a dix-huit ans, dans la personne de Charles, le fils adoptif de l'aubergiste Dumont. Robert Macaire a voulu se sauver en sacrifiant Bertrand ; ce- lui-ci le blesse mortellement d'un coup de pistolet.

SCENE XV TOUT LE MONDE ; des [lambeaux (sic).

PiKiiRE, paraissant le premier. — Arrêtez, arrêtez, c'est de ce côté que vient le bruit.

Dumont. — Qu'y a-t-il ?

Pierre, montrand Bertrand. — Ce scélérat vient d'assas- siner un homme.

Bertrand. — Je suis vengé.

{On relève Rémond.)

Charles, reconnaissant Rémond. — Que vois-je ?

Marie, à part. — Robert !

Pierre. — Nos prisonniers.

Marie. — Du secours !

RÉMOND. — Inutile, Marie, le ciel vous a vengée. {Au lieu- tenant Roger). Elle est innocente. Celui qui ma frappé est rassassin de Germeuil ; son complice, c'est moi !

Tous. — Ah !

Charles. — Il est donc vrai !...

Rémond, mettant le doigt sur la bouche, semble lui signifier de retenir sa douleur.

Clémentine, avec explosion. — Charles, votre mère est in- nocente.

Rémond, tirant un papier de son sein. — Lisez laveu de mes crimes, reprenez la moitié de la somme dérobée...

Bertrand, donnant Vautre moitié. — Voilà le reste-, je t'ai payé comptant, cela suffit.

Roger. — Entraînez ce misérable 1

RÉMOND. — Marie, Charles, pardonnez-moi... je meurs 1

11 y a loin de ce dénouement pleurard, où l'innocence est reconnue, aux folles cascades de la version qui s'établit ensuite, où Robert Macaire et Bertrand jet- tant du tabac dans les yeux des gendarmes, se réfu-