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138 LE MÉLODRAME

le critique Geoffroy lui reprochait ces défauts, tout en convenant que l'abondance valait mieux que la séche- resse et la stérilité.

On joua le répertoire de Caigniez jusqu'aux alen- tours de 1830, mais de plus en plus rarement. Il n'avait pas pris les précautions de Pixerécourt contre l'oubli. Je n'ai même pas trouvé son nom parmi les signataires de l'acte de fondation de la Société des Auteurs dra- matiques. vSe jugeait-il trop vieux pour profiter des avantages de la Société ? Il disparut complètement ; ses succès ne l'avaient pas enrichi, avec ses droits à neuf francs par soirée. On ne rappela son nom que lorsqu'on apprit sa mort, en 1812 (1).

(1) Le Moniteur universel du 24 février 1842 ne consacrait à Caigniez que cette brève notice : « Caigniez, le doyen des au- teurs dramatiques, est mort à Belleville, à l'âge de quatre-vingt- six ans, M. Caigniez, qui, par de nombreux ouvrages, dont le plus populaire est le drame de la Pie voleuse, avait fait la for- tune de plus d'un théâtre, est mort pauvre. Depuis plusieurs années, il ne vivait que d'une petite pension que lui faisaient quelques auteurs. »