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LE MÉLODRAME

Le Mélodrame. — Ses prédécesseurs. — Mercier. — Robespierre, prophète du mélodrame. — L'harmonie des contraires. — La formule. — La littérature à la fin du XyiIIt" siècle. — Le mélo- drame refait la conscience populaire. — Sa portée et son action. — L'idée de justice. — Elle pousse à la réaliser.

Li; mélodrame a triomphé pendant trente ans ; il a régné encore, à peine contesté, quelque dix an- nées, puis il s'est survécu longtemps, sous une autre étiquette et peut-être n'est-il pas bien sûr, en dé- pit des précautions prises pour renier le nom, qu'il soit tout à fait mort.

Ce genre théâtral est intimement lié à l'histoire des lemps qu'il a traversés, et avec quelque dédaigneuse pitié qu'on traite aujourd'hui cet ancêtre, on ne sau- rait empêcher qu'il ait joui d'un singulier prestige.

Ce ne fut pas seulement Margot qui en raffola, mais le Paris tout entier du Consulat, de l'Empire, de la Restauration et même de Louis-PhiHppe. — ((Ah ! iiionsieur, disait la comtesse de Corbière, femme du