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108 LE MÉLODRAME

les Horaces, les héritiers de Corneille demandaient l'aumône aux comédiens. » (1)

Les théâtres des départements étaient divisés en cinq classes pour la perception des droits.

Ce fat encore Pixérécourt qui fut l'instigateur du nouveau règlement de 1813 (2), avec Berton, Sewrin, Marsollier, Pelletier-Volmeranges, lorsqu'à Sauvan succéda un autre agent, Richomme, dans les bureaux de la rue Vivienne. En 1818, il demanda la perpétuité de la propriété des ouvrages, et rédigea un Mémoire au Roi sur cette question.

Il fut, naturellement, parmi les fondateurs de la So- ciété des Auteurs, le 7 mars 1829, et signa sa déclara- tion, rédigée en un style assez pompeux :

« Chez les individus dont une profession commune lie les intérêts, comme dans toutes les sociétés humaines, c'est l'union qui fait la force, et pour la réparation du mal, comme pour la création du bien, le parfait accord des demandeurs a plus d'auiorité que le nombre des demandes. 11 est donc important pour toute corporation d'avoir des représentants toujours prêts à faire respecter ses droits, à protéger sa dignité, à maintenir l'harmonie entre ses membres, etc. »

Ce fut Pixérécourt qui proposa, le premier, de subs- tituer le droit sur les recettes au droit fixe. Il ne cessa d'être assidu aux séances que lorsqu'il fut directeur lui-même.

III

Avec cette forfanterie si amusante chez lui, Pixéré- court écrivait un jour : « Je disais bien souvent, en pensant à tout ce que j'avais fait, que ma vie aurait

(1) Archives de la Société des Auteurs. Registre des délibéra- tions.

(2) En 1815, un traité de Pixérécourt avec le théâtre de la Gaîté lui assurait comme droit : 43 francs par représentation avant la cinquantième, 3G francs après la cinquantième, 24 fr. après la centième.