Page:Ginisty - Le Mélodrame, Michaud.djvu/113

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE MÉLODRAME 107

commissaire de police et du correspondant. Il se procurera, en outre, toutes les fois qu'il le jugera nécessaire, les affiches des principales villes.

Art. X. — L'agent général ne pourra, sous aucun pré- texte, tirer de mandat ou de lettres de change par anticipa- tion sur les correspondants des départements.

Art. XI. — Il est défendu à l'agent général de faire, sous aucun prétexte, des avances aux auteurs.

Art. XII. — Le Comité tiendra deux séances par mois, savoir : l'une pour le dépouillement et pour la vérification des feuilles ; l'autre, huit jours après le payement, pour s'as- surer par Texamert des cahiers de chaque auteur, si le mon- tant des états dépouillés a été payé, et constater le restant en caisse.

Quatre membres signèrent ce règlement : Guilbert de Pixerécourt, Dalayrac, Méhul, Bouilly.

L'agent général, Sauvan, était le beau-frère de Le- gouvé. Il versa six mille francs de cautionnement.

Les séances eurent lieu très régulièrement. La véri- fication de caisse du 14 avril 1806, donna les chiffres suivants, dont l'humilité paraît touchante au regard des chiffres imposants d'aujourd'hui.

TOTAL Déduction Somme payée Reste

du 17 pour cent à MM. les Auteurs en caisse

45.752 » 7.845 14 34.353 17 3.552 10

On s'applaudissait de ces résultats et, le 10 janvier 1807, Pixerécourt constatait, avec satisfaction, l'effica- cité des mesures prises. En février, il demandait que les veuves et les héritiers directs touchassent les droits des auteurs, et, h défaut des héritiers, que la caisse de secours en profitât, par une lettre qui se terminait ainsi :

« Le cœur du grand Napoléon sera vivement ému quand il apprendra qu'au moment où l'on représentait Cinna et