1)4 LE MÉLODRAME
iMGu. — Qu"csl-cc que ça veut dire.
{En se retournant pour jtnir, il se trouve nez à nez avec un autre sauvage, Oranko.)
OiuNKc, frappant sur tV'paulc. — Calabou.
iNiGO. — Encore un autre. Ça ne unira pas ! {En voulant éviter Oranko, il rencontre un troisième sauvage à droite.)
Un sauvage. — - Kala boyen tibrmejète.
iMGo. — Quel baragouin !
Ohanko. — Cate biti !
iNiGo. — Où diable m'ai-je fourré !
Le sauvage. — Alla sabi à tabou.
In;go. — J'n'ons pas une goutte de sang dans les veines.
Oranko. — Cataboii ibanoualé ?
iNiGo. — l'ni" prennent peut-être pour un ennemi, j'vas leur dire que non {il fait un signe de télé).
Oranko et les sauvages, en colère. — Oua.
Inigo. — Y's'fâchent. J'm'ai trompé.
Oranko. — iMéera Ka tibanao ?
iNiGo, faisant un signe de tête. — Oui, oui.
Un sauvage. — Nignebemali !
iNiGo. — Ça les fâche encore !
Kerebeck. — Acharamouni...
\Jais ridioine caraïbe n'apparaît pas seulement dans les scènes avec un des Européens. Il y a des scènes entières entre les sauvages (1).
Ovanko parait, il a une couronne d'or' sur la tête et une longue plume rouge à cliaque oreille. H ordonne à toute la tribu de se relever.
Oranko. — Cati tourna.
Kavaka. — Ainouliaca azackia Kereber {Oranko JtésHe).
Oranko. — Inolaki... Chicalamai.. .
Kavaka. — Ilava a moutou Koulé Ouékelli.
Oranko. — Areskoui, azakia, kava.ïti-avou.
Tous. — Anakilika !
Oranko, •-- Ouallou hougousou !
(1) Il faut dire, pour être juste, que ces scènes en idiome ca- raïbe, qui produisent, à la lecture, un effet si singulier, sem- blent avoir été destinées à apporter un élément comique dans l'action.