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ou — pour reprendre les termes de la Satire Menippée, — ce que, dans la composition du « Grand Catholicon d’Espagne », on discerne d’éléments franciscains et dominicains.

I


En effet, de toutes les querelles qu’on a cherchées à cette puissante compagnie, je n’en sais pas de plus inique, s’il n’y en a guère de plus fréquente, que le grief de « nouveauté », Dans la bouche de certaines personnes (les mêmes, bien entendu, qui reprochent à l’Église son immobilité), quelle plaisanterie ! La vérité est que dans toute vie, il y a du « même » et de l’« autre » ; il y a le fonds permanent, et les productions successives qui en découlent ; il y a l’être qui demeure et les actions qui le manifestent. Il serait curieux, quand l’attaque se multiplie et combine sans cesse des manœuvres inédites, qu’on niât à l’Église le droit d’avoir des armes et de faire face à la nouveauté du péril par celle de la défense !

Le reproche d’ordre « novateur » n’aurait donc rien d’embarrassant ; mais on va voir en outre à quoi il se réduit, si une part des « innovations » qu’on impute aux Jésuites, en art ou en morale, n’est en réalité qu’un legs des Mendiants.

Soit leur système d’architecture et, par exemple, leur église du Gesù. Après la basilique elle-même de Saint-Pierre, aucune construction religieuse n’a été aussi maltraitée[1] : il suffit que ce soit de l’art « baroque », c’est tout

  1. Construite par Vignole, de 1568 à 1573, et terminée par son élève Giacomo della Porta. Cf. Burckhardt, Cicerone, trad. franc., 1892, t. II, p. 277 et suiv. ; Courajod, Leçons de l’école du Louvre, t. III, 1901, p. 68 et suiv., 99 et suiv.