SEPTIÈME LEÇON
CONFRÉRIES, DÉVOTIONS NOUVELLES, LES CINQ PLAIES
LES SAINTS PROTECTEURS, LE ROSAIRE
Je vous décrivais l’autre jour quelques-uns des traits généraux de l’art au xve siècle ; je vous en montrais le caractère impulsif, passionné et souffrant. Ce christianisme populaire s’est manifesté par une foule de dévotions spéciales ; chacune d’elles a donné naissance à un nombre infini d’œuvres d’art.
C’est dans ces produits spontanés de la piété des masses, que s’exprime le plus complètement le principe religieux qui est celui des Mendiants. Nous y verrons à l’œuvre le même esprit d’intimité, le même goût du détail et de la réalité, le génie de tendresse qui est la forme de leur mysticisme. C’est ce que l’examen va nous montrer des principales dévotions relatives au Christ, à la Vierge et aux saints. Mais ces dévotions se développent dans un milieu particulier, celui des confréries. C’est donc des confréries que je vous dois d’abord quelques mots.