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ANACRÉON


Beaux éphèbes, pleurez : Vous n’avez pas connu
Le chantre aimé du dieu capripède et cornu
Qui garde les troupeaux sous la vigne fertile,
Le cygne de Téos, celui qui pour Bathyle,
Dans sa coupe mêlant les roses et le vin,
Fit résonner la lyre ardente, étant divin,
Anacréon, l’amant du beau Smerdis le Thrace.
Les hivers sur son front ne laissaient point de trace.
Quand il menait le chœur sous les pampres tremblants,
Les vierges d’Ionie aimaient ses cheveux blancs ;