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PINDARE


 
Ô Thèbes au char d’or, nous t’offrons nos lauriers !
Tu n’as pas enfanté de superbes guerriers,
Conquis un vaste empire ou chassé le barbare,
Tu fus, plus noble éclat, le berceau de Pindare.
Les Muses aux beaux yeux l’avaient élu parmi
Tous tes enfants : un jour qu’il s’était endormi
Sous l’ombrage odorant des corbeilles de roses,
Des abeilles avaient, entre ses lèvres closes,
Comme un présage heureux et gracieux du ciel,
Distillé le trésor suave de leur miel.