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PAN


Ô Pan ! dieu des forêts, qui conduis les troupeaux
Sur les monts, où la nymphe entre les arbres danse,
Toi qui foules les fleurs, en frappant en cadence
La terre printanière aux sons de tes pipeaux,

Sois propice à mes vœux discrets : qu’à mes appeaux
La grive et la perdrix payent leur imprudence,
Et fais, dans mes vergers, mûrir en abondance
Les figues dont l’été ride les vertes peaux.

Regarde ! Au fond des bois mystérieux et calmes,
Au pin j’ai suspendu ces cornes de dix palmes,
Après t’avoir offert la génisse au poil blanc.

Donc, ayant appliqué la syrinx à tes lèvres,
Protecteur des bergers, Souverain bienveillant,
Chante ta mélodie et surveille mes chèvres.