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LES NÉRÉIDES


 
Au soleil du matin les blanches Néréides
Mêlent leurs jeux charmants parmi les flots rapides,
Et, luttant de souplesse onduleuse en nageant,
Tracent dans l’eau d’azur des sillages d’argent.
Trois, ayant dénoué leur chevelure blonde,
Voguent moelleusement dans les berceaux de l’onde,
Et des enfants ailés, aux yeux subtils et fins,
Les entourent, portés sur de sages dauphins.
Les vagues autour d’eux s’enroulent en volute ;
Mais, graves, sur la croupe, ils charment de leur flûte