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ARTÉMIS


 
Artémis, aux cheveux surmontés d’un croissant,
Dans sa froide beauté triomphante, et froissant
Sous ses pieds lumineux les fleurs de la broussaille,
Sans redouter le vent sauvage qui l’assaille,
D’un élan vigoureux s’avance au fond des bois.
Sur son épaule nue, à côté du carquois,
Pend son arc ; dans sa main elle tient une flèche.
Le loup hargneux qui fuit, ou le chien qui la lèche,
N’émeuvent point son cœur et ne l’arrêtent pas.
Suivant dans les taillis la trace de ses pas,