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LA MOISSON


 
Sur les champs l’air vibrait plein de chaudes senteurs.
Allant et revenant, de nombreux laboureurs
À pas pesants et sûrs conduisaient la charrue.
La terre nourricière, en tous sens parcourue,
Montrait son limon gras dans le creux du sillon ;
Les bœufs lourds se hâtaient, pressés par l’aiguillon.
Lorsqu’au bout de la glèbe, admirant leur ouvrage,
Les laboureurs faisaient retourner l’attelage,
Un serviteur placé sur un tertre voisin
Offrait à chacun d’eux une coupe de vin.